22 novembre 2016
Comment France TV Sport utilise Snapchat
A seulement 20 ans, Mathilde L’Azou a déjà couvert de grands événements sportifs comme le Tour de France ou les derniers Jeux Olympiques à Rio pour France TV Sport. Lors du Medialab SpeedTraining, la jeune journaliste nous livrait ses conseils et ses astuces pour donner une nouvelle dimension à un événement grâce à Snapchat.
Mathilde L’Azou, qui explique utiliser plus fréquemment Snapchat que les SMS, a été sollicitée par France TV Sport pour couvrir les derniers Jeux Olympiques avec Snapchat. Un test réussi pour le média qui souhaitait toucher un public plus jeune et montrer une autre facette de la compétition.
France TV avait déjà intégré Snapchat – et Facebook Live – dans sa nouvelle stratégie afin de proposer des contenus différents de ceux diffusés à l’antenne et sur le site Internet. Aujourd’hui, le compte Snapchat de France TV Sport est suivi par plus de 7 000 personnes.
Des journalistes accrédités pour “snapper” sur les grands événements
Pendant tout la durée de l’événement Mathilde L’Azou a “snappé”. Cette action consiste à envoyer des photos vidéos de 10 secondes maximum à un ou plusieurs destinataires. Ce contenu peut également être regroupé dans une “story” : un enchaînement de photos / vidéos dont la durée de vie est de 24h. Afin d’avoir la meilleure couverture terrain possible, la journaliste a choisi de réaliser une story par jour pour France TV.
Snapchat peut aussi permettre d’offrir une nouvelle visibilité aux articles du site Internet. Il suffit pour cela de publier des captures d’écran pour donner envie aux abonnées de lire l’intégralité de l’article.
Une nouvelle manière d’incarner un média ou une marque
Par le biais de selfies, de photos ou de vidéos, Mathilde L’Azou s’est mise régulièrement en scène en prenant soin de toujours porter une chemise avec le logo de France TV Sport : “une manière de mettre un visage sur un média qui peut paraître inaccessible”.
Comme Snapchat permet d’incarner plus facilement un média ou une marque et de créer une certaine proximité avec le public, il est important de se présenter, de respecter les bases de la politesse – dire bonjour dans le premier Snap de la journée par exemple – et de contextualiser le Snap en indiquant sa localisation et l’heure (utile en cas de décalage horaire !). La journaliste a été jusqu’à demander aux “snapchatteurs” ce qu’ils voulaient voir pour faire des stories personnalisées dans le but de les impliquer davantage.
Ces quelques principes lui ont permis d’embarquer le public et de lui donner envie de suivre l’histoire proposée par France TV Sport.
Un outil idéal pour dévoiler les coulisses d’un événement
Grâce à Snapchat, Mathilde L’Azou a pu montrer l’envers du décor au public. De la dégustation de gaufres vendues sur le village à la crevaison de la voiture d’une équipe de consultants qui devait assurer un direct, elle a dévoilé les coulisses des J.O.
Snapchat permet de créer un lien avec ses abonnés en assurant un traitement “intimiste” de l’information” sur un ton décalé. Le public se sent privilégié car il assiste via son écran, à des moments qui ne sont pas diffusés à la télévision. Ce sentiment s’intensifie lorsque le média et le public échangent sur le chat du réseau social. Mathilde L’Azou a pris le temps, lorsqu’elle le pouvait, de répondre aux questions des abonnés.
Un mot d’ordre : la réactivité
Sur Snapchat, il faut saisir l’instant pour créer l’engouement ! La journaliste a pu capturer des moments marquants comme l’explosion de joie du boxeur Brahim Asloum lorsqu’il apprend la victoire de la boxeuse Estelle Mossly. Mathilde L’Azou a publié sur Snapchat, un extrait qu’elle avait enregistré sur Facebook Live. Ces quelques secondes ont été diffusées à l’antenne et ont crée le buzz !
J’ai filmé Brahim Asloum et Arnaud Romera, à l’annonce de la victoire historique de Mossely. Un moment incroyable: https://t.co/4LaDh9L4Bk
— Mathilde L’Azou (@MathildeLAzou) 19 août 2016
Comme tout réseau social, il existe des indicateurs pour mesurer le succès d’un snap ou d’une story : le nombre de vues, le nombre de captures d’écran et le nombre d’ajouts par jour (entre 150 et 200 par jour durant les J.O. de Rio).