25 janvier 2016
[ÉTUDE] 10 choses à savoir sur Facebook et l’info locale
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Pour mieux comprendre l’impact de Facebook sur l’information locale, Ouest Médialab, en partenariat avec SciencesCom, a réalisé fin 2015 une étude qualitative inédite auprès d’une vingtaine d’acteurs nantais (médias traditionnels, institutions, collectivités, acteurs culturels, blogueurs…).
Voici ce qu’il faut en retenir (étude complète à télécharger en fin d’article) :
1) Facebook : the place to be selon les médias nantais
Personne n’imagine ne pas être présent sur Facebook. C’est aujourd’hui le réseau social privilégié par tous les acteurs de l’info locale interrogés. Plusieurs médias multiplient leurs pages sur Facebook (des pages pour les émissions ou les rubriques phares), d’autres se demandent si Facebook doit devenir prioritaire (devant leur propre site web) dans leur stratégie de développement numérique.
Ivan Laforge, webmaster à Euradionantes |
2) Une quête de proximité avec sa communauté
La création d’une communauté est l’une des principales motivations de ceux qui animent les pages Facebook de leur structure, avec la recherche de visibilité ou de trafic. Les journalistes, communicants ou community managers interrogés veulent susciter l’engagement de leurs fans, via le partage, les commentaires, les contributions, et pas seulement les clics ou les “likes”.
Nicolas Bénardeau, fondateur, rédacteur et community manager de Big City Life |
3) Une interactivité limitée avec le public
Dans les faits, les interactions avec le public sont pourtant timides. La plupart des acteurs interrogés avouent une certaine passivité face aux commentaires, faute de temps à y consacrer. L’utilisation de Facebook pour faire remonter de l’info ou des témoignages lors d’événements phares ou de faits divers reste occasionnelle et c’est essentiellement une pratique des grandes rédactions.
Jérome Glaize, rédacteur en chef de Presse Océan. |
4) Un canal complémentaire au site web
Tous les contenus produits ne sont pas diffusés sur la page Facebook, loin s’en faut. La plupart des structures se contentent d’un ou deux posts par jour, seuls les médias généralistes engagés dans une conquête d’audience permanente publient 15 à 25 posts par jour. Les contenus les plus courts et les plus visuels (vidéo notamment) sont privilégiés, ainsi que les sujets légers ou insolites.
Jérome Burnichon, responsable communication et développement à Hit West. |
5) Do you speak Facebook ?
Lorsqu’ils s’expriment sur Facebook, tous les médias adoptent les codes du réseau social, utilisent un ton différent, plus cool, plus complice. Certains contenus ne sont diffusés que sur Facebook (albums photos, bonus, coulisses…). Au final, la ligne éditoriale adoptée sur Facebook se retrouve parfois en décalage avec celle du média sur ses supports de diffusion habituels (web, TV, radio, presse).
Valérie Marion, rédactrice en chef de Bigre. |
6) La chronologie du média prime
La plupart des acteurs interrogés disent prendre en compte les horaires dans leur stratégie de publication sur Facebook, en privilégiant la fin de matinée ou fin d’après-midi, en utilisant aussi les outils disponibles pour programmer des posts le soir ou le week-end. Dans les faits, la grande majorité des contenus est publiée quasi simultanément sur le site web et la page Facebook.
Denis Vannier, journaliste à Télénantes. |
7) Des stratégies encore balbutiantes
Que ce soit sur la prise en compte des usages, le marketing éditorial, l’analyse de l’audience, l’organisation interne de l’équipe ou l’acquisition de compétences nouvelles, on constate que les stratégies vis-à-vis de Facebook ne sont pas bien arrêtées, quand elles ne sont pas tout simplement inexistantes. Beaucoup évoquent une phase “expérimentale” et disent fonctionner à “l’instinct.”
Inès Nadir, chargée de la communication et des partenariats à Sun Radio. |
8) Peu d’interaction entre médias
Si les utilisateurs partagent volontiers l’info sur Facebook, les acteurs nantais interrogés sont en revanche divisés sur la question du partage des contenus d’autres médias sur leur page. A l’exception de partenariats sur des opérations spéciales, sur Facebook chacun met d’abord et surtout son propre contenu en avant.
Alexandre Cherré, community manager Ville de Nantes / Nantes Métropole. |
9) Beaucoup de temps mais peu de gens en interne
Constat partagé par tous : Facebook prend du temps. Un temps difficile à évaluer car très morcelé mais que certains estiment à 2h par jour. Un temps qui n’est pas très réparti : la gestion de la page Facebook reste une affaire de spécialistes qui ne concerne souvent qu’une à trois personnes au sein des structures, davantage au sein des grandes rédactions ou des médias associatifs.
Camille Verron, webmaster et community manager à l’Université de Nantes. |
10) Plus direct, plus visuel
Les journalistes et communicants locaux utilisent de plus en plus Facebook pour entrer en contact avec des gens, collecter ou pousser de l’info. Ils apprécient la réactivité du réseau mais redoutent aussi l’accélération de l’info et la dépendance accrue vis-à-vis de Facebook qui les pousse notamment à produire des contenus plus visuels (photos, vidéos, infographies…) pour avoir plus d’impact.
Violette Puillet, chargée de communication et partenariats au TNT. |
+1) Facebook mais pas que…
Les stratégies digitales des acteurs interrogés ne s’arrêtent pas à Facebook. Beaucoup sont présents sur Instagram, Twitter ou YouTube. D’autres s’aventurent sur Pinterest ou Snapchat. Tous mesurent aujourd’hui l’impact des réseaux sociaux sur la production et la diffusion de l’information locale et intègrent ces nouveaux outils / canaux dans leur travail quotidien.
Stella Rasolo, fondatrice, rédactrice et community manager de My Little Nantaise. |
[/vc_column_text][symple_spacing size=”30px”][symple_box color=”gray” fade_in=”false” float=”center” text_align=”left” width=”100%”]Cette étude a été réalisée par 15 étudiants de SciencesCom du cycle Master 1ère année spécialisation Médias, encadrés par Marion Dupeyrat, consultante études. Elle comprend l’étude documentaire d’une cinquantaine de pages Facebook de médias et d’éditeurs de contenu nantais ainsi qu’une étude qualitative réalisée à travers des entretiens individuels semi-directifs auprès des professionnels en charge des pages Facebook étudiées.
Nota bene : cette étude a été réalisée en toute indépendance, à l’initiative du cluster Ouest Médialab et en partenariat avec SciencesCom, aucune de ses deux structures n’ayant de lien direct ou indirect avec Facebook.[/symple_box][symple_spacing size=”30px”][vc_column_text]
Merci de remplir ce formulaire pour recevoir l’étude complète (PDF) dans votre boite mail.
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À lire aussi dans chantiers numériques #18, la veille collaborative du cluster :
– Facebook et l’info locale : version US
– Quoi de neuf chez Facebook ?
– Facebook, incontournable pour les collectivités locales de l’Ouest ?
Mais aussi :
Facebook, first pour l’info locale ? (archives)
– Volet 1 : retours d’expériences de France 3 Pays de La Loire et du Journal des Sables.
– Volet 2 : retours d’expériences de France 3 Bretagne et Télénantes.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]